Radios Rurales Internationales, un organisme à but non lucratif qui utilise la radio pour aider les communautés agricoles africaines, s’est joint à d’autres intervenants pour marquer la quatrième édition du Sommet d’agriculture familiale d’Afrique 2022.
Le programme, qui s’est déroulé à l’école d’agriculture de l’Université du Ghana dans la région du Grand Accra, a rassemblé des fournisseurs d’intrants agricoles, des organisations et des agriculteurs et agricultrices familiales de toute l’Afrique afin de se tenir au courant des innovations et des technologies qui améliorent les meilleures pratiques agricoles et augmentent les rendements de production.
Le sommet avait également pour but de créer une avenue pour toutes les parties prenantes de l’agriculture afin de créer des réseaux, d’apprendre et de se familiariser avec les nouveaux systèmes.
« Il est nécessaire de créer des opportunités pour les agriculteurs et agricultrices familiales afin d’améliorer leurs moyens de subsistance », a déclaré M. Evans Larbi, organisateur principal et directeur général de Beit Farms.
Selon lui, la plupart des « agriculteurs pauvres » ne sont pas directement reliés à leurs marchés de consommation cibles, en raison de l’éloignement des exploitations et du mauvais état des réseaux routiers, et ne disposent d’aucune plateforme permettant aux spécialistes du marketing de les localiser.
« Pour transformer l’économie de l’Afrique en tant qu’Africains et créer des emplois pour les jeunes et les femmes dans l’agriculture, nous devons d’abord transformer les agriculteurs et agricultrices familiales en entreprises agroalimentaires durables par l’éducation, l’autonomisation, l’accès aux ressources agricoles et aux incitations, les financements, le stockage et le soutien au marché », a-t-il réitéré.
L’Union des agriculteurs de Beit, a conclu M. Larbi, avec ses 98 000 membres dans tout le pays, s’attaque à ces problèmes et à d’autres tels que la disponibilité des marchés, les services financiers, la mécanisation, le stockage, le transport, la distribution et la transformation, et s’efforce d’accroître l’accès des agriculteurs et agricultrices familiales aux grands marchés de consommation, y compris le marché international.
Selon lui, l’initiative s’aligne sur les objectifs de l’Association des agriculteurs et agricultrices familiales.
Il a déclaré que l’ASFO vise à disposer d’informations détaillées sur les quelque 33 millions de agriculteurs et agricultrices familiales en Afrique pour pouvoir se connecter à tous les acteurs de la chaîne de valeur agricole en Afrique et dans le monde entier, afin qu’ils puissent facilement et uniformément distribuer les ressources, l’assistance, le soutien, la formation, les compétences, etc. nécessaires.
Le PDG de Beit Farms a ajouté que le secteur agricole a le pouvoir et la force de réduire radicalement le taux de chômage des jeunes dans les pays en développement, qui est actuellement une préoccupation mondiale.
« Par conséquent, nous avons besoin d’une association unifiée qui cherchera à servir notre seul intérêt en tant que agriculteurs et agricultrices familiales », a-t-il noté.
M. Larbi a déclaré qu’il est nécessaire pour les agriculteurs et agricultrices familiales d’augmenter leurs revenus : « Nous devons donc créer des entreprises lucratives à partir de ce que nous faisons à la ferme, nous devons obtenir un accès direct au marché principal afin que les petits exploitants agricoles puissent vivre au-dessus du seuil de pauvreté ».
Il a expliqué qu’il est temps d’en finir avec la notion et les stigmates selon lesquels les agriculteurs sont pauvres et l’agriculture n’est pas une entreprise lucrative.
Il a également indiqué qu’il était nécessaire de se battre pour changer le discours selon lequel les agriculteurs sont pauvres.
Selon lui, les agriculteurs font la plupart du travail, mais gagnent très peu, ajoutant qu’il y a pratiquement peu de choses à montrer pour ce que les agriculteurs font, mais ils font face à la plupart des défis dans le monde agricole.
Il a appelé toutes les parties prenantes à veiller à ce que des politiques efficaces soient mises en place pour faire de l’agriculture et des agriculteurs une priorité.
C’est une leçon que Radios Rurales prend à cœur puisqu’elle continue à travailler avec les agriculteurs et agricultrices familiales dans une grande partie de sa programmation, en particulier au Ghana.
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