L’Organisation Panafricaine des Agriculteurs a publié un nouveau rapport sur le financement des chaînes de valeur agricoles pour l’autonomisation des femmes rurales.
Les organisations paysannes réunies au sein de la PAFO, en tant qu’institutions agricoles les plus inclusives, s’engagent à autonomiser les femmes rurales engagées dans le secteur agrosylvopastoral et de la pêche.
Elles leur offrent des espaces de plaidoyer autour des préoccupations des agriculteurs, du niveau local au niveau mondial, et les aident à assurer leur participation effective à divers programmes visant à renforcer leurs capacités. Dans certaines organisations d’agriculteurs, les femmes participent activement aux organes directeurs, ce qui leur donne l’occasion de s’impliquer dans les processus de formulation des politiques, afin de créer un environnement propice à l’amélioration de la qualité de vie, à l’éradication de la faim, à l’éradication de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition, mais aussi pour contribuer à l’amélioration des revenus des agriculteurs et à l’autonomisation des femmes rurales.
En effet, les femmes rurales africaines effectuent la plupart des travaux agricoles et cultivent plus de la moitié des aliments au niveau mondial. On les retrouve dans tous les maillons de la chaîne de valeur agroalimentaire. Selon l’Organisation internationale du Travail, elles produisent 80 % des aliments et effectuent la plupart des travaux de production, de stockage, de transport et de commercialisation des produits aux niveaux local, national et international.
Ils restent souvent les principaux moteurs des chaînes de valeur traditionnelles sur les marchés locaux des aliments frais ou transformés tels que les légumes, les fruits, les céréales, les tubercules, les produits laitiers et le poisson.
L’une des premières études comparatives des pays en développement a révélé qu’entre 1970 et 1995, 43 % des progrès réalisés dans la réduction de la faim étaient attribuables à l’amélioration de l’éducation des femmes. C’est presque autant que l’effet combiné de l’augmentation des disponibilités alimentaires (26 pour cent) et des améliorations de l’environnement sanitaire (19 pour cent) au cours de la même période. À 12 pour cent, la réduction de la faim est attribuable à l’allongement de l’espérance de vie des femmes. Ainsi, pas moins de 55 pour cent des progrès en matière de sécurité alimentaire dans les pays étudiés sont dus à l’amélioration du statut social des femmes.
Cependant, malgré leur contribution à la sécurité et à la souveraineté alimentaires mondiales, les femmes rurales sont fréquemment sous-estimées et oubliées dans les stratégies de développement et de financement des chaînes de valeur.
La PAFO a commandé cette étude dans le but d’accélérer l’amélioration du financement des activités des femmes au sein des chaînes de valeur agricoles afin d’atteindre l’objectif de développement durable 5, à savoir réaliser l’égalité de genre et l’autonomisation de toutes les femmes, en particulier celles réunies au sein des organisations paysannes, par un plaidoyer fort en faveur d’un environnement propice à la prospérité sociale et économique des agricultrices.
Lisez le rapport complet, y compris Les leviers sur lesquels nous devons agir pour autonomiser les femmes dans les chaînes de valeur et Les leviers concernant les organisations d’agriculteurs en faveur des femmes dans les chaînes de valeur agricoles.
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