L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Fonds international de développement agricole (FIDA) organisent conjointement le Forum mondial de la Décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale (2019-2028), qui se déroulera en ligne du 19 au 22 septembre.
Ce Forum permet aux différents acteurs de s’exprimer et d’échanger des vues afin de définir les orientations de politique générale et les domaines techniques qui seront prioritaires pendant la prochaine tranche de la Décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale, afin d’accompagner plus efficacement les agriculteurs concernés et l’ensemble du secteur dans le monde entier.
À l’occasion de l’ouverture du Forum mondial, le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, a fait observer dans un discours en vidéo que la faim et la malnutrition regagnaient du terrain à l’échelle planétaire. Il a déclaré que le nombre de personnes souffrant de la faim avait augmenté en 2021 et risquait de continuer à grimper, en particulier parmi les personnes les plus vulnérables, dont près de 80 pour cent vivent en milieu rural et sont de petits agriculteurs ayant une exploitation familiale. Les agriculteurs familiaux des quatre coins du monde doivent également affronter les difficultés provoquées par la crise climatique et les conflits. La guerre en Ukraine a renforcé la pression à laquelle sont soumis les systèmes agroalimentaires, déjà fragiles.
«Ce Forum permet: premièrement, d’échanger des vues au sujet du rôle unique des agriculteurs familiaux dans la transformation des systèmes agroalimentaires; deuxièmement, de faire le point sur les succès obtenus et les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la Décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale; troisièmement, de renforcer la collaboration afin d’assurer la sécurité alimentaire mondiale, d’améliorer les moyens d’existence et d’atteindre les objectifs de développement durable», a déclaré M. Qu.
Quatre-vingts pour cent des denrées alimentaires à l’échelle mondiale
«Les agriculteurs familiaux doivent être au centre de la transformation des systèmes agroalimentaires si nous voulons réellement avancer dans la lutte contre la faim», a dit M. Qu. Il a ajouté que «l’agriculture familiale [était] la principale forme d’agriculture à la fois dans les pays développés et les pays en développement et [était] à l’origine de 80 pour cent de la production alimentaire mondiale» en valeur. Il a également fait observer que ces agriculteurs avaient souvent du mal à nourrir leur propre famille.
D’après M. Qu, la Décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale permet, depuis son lancement il y a trois ans, de promouvoir des politiques et des investissements intégrés en faveur des agriculteurs familiaux. La FAO accompagne la mise en œuvre, par les pays, d’outils et de directives internationaux visant à renforcer l’agriculture familiale.
Le Directeur général a également signalé que la FAO hébergeait la Plateforme de connaissances sur l’agriculture familiale, qui a pour objectif de faciliter le partage d’expériences, d’innovations et de connaissances. De plus, le Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO comprend un domaine de travail prioritaire axé sur l’amélioration de l’appui prêté aux petits producteurs pour obtenir des résultats concrets.
Objectifs du Forum mondial
Les principaux objectifs du Forum mondial sont de fournir une vue d’ensemble de l’évolution des politiques et de l’apport de l’agriculture familiale s’agissant des objectifs de développement durable et du programme de développement mondial actuel; de mettre en lumière les principaux résultats obtenus pendant les trois premières années de mise en œuvre; d’adapter le programme de la Décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale en fonction des difficultés touchant les systèmes agroalimentaires actuels, sur la base de l’expérience acquise et des enseignements tirés sur le terrain.
Parmi les participants figurent des représentants des pouvoirs publics, d’organismes gouvernementaux et d’institutions des Nations Unies, des agriculteurs familiaux et des organisations qui les représentent, des organisations de la société civile internationales, régionales et nationales, des organisations non gouvernementales, des acteurs du secteur privé et des médias, ainsi que des universitaires.
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