Cette année, le thème de la journée mondiale de l’eau est « Valoriser l’eau ». A cette occasion, l’UICN souhaite mettre en avant que la Nature est la première infrastructure permettant l’approvisionnement en eau salubre pour les utilisations humaines de subsistances. Préserver l’intégrité de la Nature est donc une priorité pour atteindre l’objectif de développement durable (ODD) 6 : De l’eau propre et un assainissement pour tous d’ici 2030.
En Afrique de l’Ouest et du Centre, les tensions pour l’accès à l’eau sont exacerbées par la convergence des crises liées au changement climatique, à la pollution, à la déforestation, aux migrations et à l’insécurité. Plus que jamais, l’eau représente une valeur essentielle pour cette région du continent. « La région d’Afrique centrale et de l’Ouest fait de plus en plus face à une situation critique en matière de ressources en eau due à diverses causes, qui oblige à prendre une série de mesures pour gérer les ressources en eau disponibles pour le bien-être de la Nature » affirme M. Aliou Faye, Directeur Régional de l’UICN pour l’Afrique Centrale et Occidentale.
Pour rémédier à cette situation, diverses actions ont été enteprises pour améliorer la gestion de l’eau en partage à travers plusieurs projets régionaux au sein de bassins hydrologiques transfrontaliers.
Au total, 8 pays (Burkina Faso, Ghana, Bénin, Togo, Libéria, Sierra Leone, Guinée, Côte d’Ivoire) ont bénéficié du soutien de l’UICN pour améliorer les politiques régionales à travers une meilleure gouvernance, la gestion et la préservation des bassins (Mono, Volta et Mano). La création d’un partenariat régional et de plateformes nationales ont permis d’adopter une convergence de vue sur les principes de distribution et des avantages tirés des ressources en eau.
Conformément à son implication dans l’atteinte des ODD 2030, l’UICN-PACO s’est engagée à fournir aux autorités gouvernementales et aux collectivités locales, des données et des analyses relatives aux écosystèmes aquatiques, ainsi que des lignes directrices pour la conservation et l’utilisation durable des bassins versants. Les diagnostiques écologiques réalisés en Mauritanie et en Guinée ont permis de mettre l’accent sur les menaces à travers des inventaires de biodiversité et la cartographie. L’acquisition de ces connaissances est une étape essentielle pour orienter les priorités d’action en terme de restauration et de valorisation des zones humides.
Par ailleurs, l’UICN-PACO a accompagné 10 pays dans l’initiative multiacteurs portant sur la mise en place d’un Fonds climatique (Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, République Démocratique du Congo, Gabon, Mali, Mauritanie, Nigéria, Sénégal, Togo). Ce fonds a pour objectif d’investir sur les projets d’infrastructures à fort impacts social et environnemental au bénéfice des collectivités territoriales qui priorise notamment la gestion de l’eau et l’assainissement.
M. Aliou Faye, Directeur régional de l’UICN pour l’Afrique centrale et occidentale réitère « pour inverser la tendance de la surexploitation qui menace la survie des populations et des écosystèmes, les populations de la région doivent comprendre que l’eau possède plusieurs valeurs qui méritent d’être valorisées et conservées pour leur bien-être et celui des écosystèmes naturels, principales infrastructures des ressources en eau ». La mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau devient alors urgentes pour satisfaire les besoins en eau nationaux et transfrontaliers.
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